L'avortement

Crime pour les uns, ultime recours pour les autres... Quel est votre camp ? Je cite une fille sur Facebook (les fautes en moins) : "Quand on peut baiser, on peut assumer. L'avortement c'est un assassinat."

Votre avis ? Je commenterai ensuite...

Je suis au taquet ce soir, ça fait longtemps.
Dans l'absolu c'est vrai que l'avortement c'est un assassinat. Mais il faut avoir une situation économique et sociale stable pour pouvoir accueillir un enfant, c'est pas une gamine de 14/15 ans, ou même d'une vingtaine d'année, qui pourra 'assumer ses actes'.
Après on pourra parler de placer l'enfant dans un centre d'adoption, mais une grossesse pendant l'adolescence c'est pas vraiment conseillé et pour les adultes, il faut accepter de voir son corps changer et adopter un nouveau mode de vie.
Et puis, c'est vite dit mais je doute que celles qui ont eu une IVG ne ressentent rien du tout par rapport au fait qu'il y avait une vie à l'intérieur d'elle. Porter un jugement du type que tu as cité c'est dire en gros que ces femmes ne sont pas conscientes qu'un enfant aurait pu vivre, pourtant ça m'étonnerait que ce soit la dernière chose à laquelle elles pensent en la pratiquant. Outre le problème du comment et avec quels moyens élever un enfant, il y a des interruptions de la grossesse nécessaires (img) dues à des malformations ou maladies génétiques.
Incriminer l'avortement est une erreur, surtout quand on voit la dame posant pour un journal fière d'elle avec ses huit gosses dans le bide alors qu'elle avec déjà quatre enfants (dont certains handicapés), n'a pas de boulot et vit chez ses parents dans une habitation précaire.

Je suis assez d'accord avec toi, sauf pour l'histoire de l'assassinat... Mais c'est dû à mon esprit scientifique, froid, calculateur et... masculin. Je saurai jamais ce que c'est que porter un enfant, c'est pour ça que moi je considère l'avortement comme l'ablation d'un parasite s'apparentant à un têtard... La femme voit sûrement cela autrement, mais d'un point de vue médical, c'est ça... Tous les organes ne sont pas formés et surtout le cerveau, donc c'est qu'un assassinat que si on a envie de penser ça...

C'est pour ça que j'ai dit dans l'absolu. Le bébé n'est pas encore formé c'est vrai, mais de là à ne pas le considérer comme un humain c'est limite inconcevable pour moi. C'est quand même l'assemblage de deux personnes dont on parle. Après c'est peut être comme tu dis, tu es un homme mais bon, ça empêche pas de se dire que le truc qui est dans le ventre de la femme après fécondation ça peut en sortir vivant et grandir, si ?
Enfin, comme ils disent, un homme se rend compte qu'il est père après la naissance mais je trouve pas que ça explique pas une telle vision des choses.
Je conçois qu'en terme médical ça puisse s'apparenter à 'l'ablation d'un parasite' (harsh) mais faut voir ça à échelle personnelle aussi.

Quoi qu'il en soit, c'est pas la peine de faire naître un enfant si c'est pour lui promettre un avenir à la DDASS ou en centre spécialisé...

Et puis les parents peuvent aussi avoir leur raisons, mais je pense qu'ils doivent être d'accord (en France, seul l'avis de la mère est pris en compte).

Ah oui, les femmes qui le font en cachette ça en dit long sur la relation qu'elles ont avec leur conjoint. Alors qu'elles pourraient avoir du soutien elles s'enfoncent, c'est juste bête. C'est quand même d'un enfant qu'on parle, l'homme a le droit d'avoir son mot à dire dans l'histoire mais pas d'imposer son avis ceci dit.

Je suis relativement partagée - c'est prendre la vie d'un être humain qui méritait a priori de vivre et de faire quelque chose de sa vie. Et une partie de soi - ce que certains hommes ont du mal à comprendre. Le détruire n'est pas quelque chose d'évident à faire.
Mais d'un autre côté, assumer et risquer de le rendre malheureux pour ce seul prétexte, non quoi. Ceci dit à mon sens, la décision finale doit revenir à la femme.

Je me suis dit la même chose au niveau de la décision finale, vu que c'est son corps qui va changer, mais certaines omettent l'avis de l'homme. C'est pas très sympa, qu'elles choisissent de le garder ou non.